PAROLES D’ARGENT 101

Edito

 

L’année 2019 se conclut sur deux excellentes nouvelles pour F&P et pour l’éducation financière dont elle a fait le coeur de son action. 

 

En effet, F&P vient d’obtenir l’agrément d’Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS). Cet agrément, qui découle de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’Économie Sociale et Solidaire, identifie les entreprises de l’ESS qui répondent à des besoins spécifiques et leur permet d’accéder à certains dispositifs de soutien et de financement. 

Pour F&P, cette reconnaissance vient s’ajouter à l’agrément du Ministère de l’Éducation nationale et au référencement par les Opérateurs de Compétences (OPCO). 

Par ailleurs, un manifeste en faveur de l’éducation financière est paru le 24 novembre dans les colonnes du Parisien – Aujourd’hui en France, cosigné par le Gouverneur de la Banque de France et tous les membres du comité national d’éducation financière de la Banque de France. Notre présence parmi les signataires de cette tribune dont vous trouverez le texte complet dans les lignes qui suivent, nous positionne au cœur du dispositif national d’éducation financière. 

 

Ces avancées sont des encouragements forts pour poursuivre notre action sur tous les fronts afin que nos concitoyens maîtrisent au mieux les questions d’argent lors des moments clés de vie. En 2020, nous aurons à cœur d’être mobilisés sur des projets aussi centraux que l’éducation financière dans le cadre du Service national universel, la lutte contre la fracture digitale ou encore le déploiement des Points conseil budget.

 

Nous vous souhaitons une très belle année.

 

Florence Raineix, Présidente

Patrice Cros, Directeur

 

 

A la une : Une tribune pour l’éducation financière

 

Nous relayons ici la tribune parue dans Le Parisien parue le 24 novembre.
À l’initiative de la Banque de France, l’ensemble des membres du comité opérationnel de la stratégie nationale d’éducation financière, dont fait partie Finances & Pédagogie, affichent leur engagement en faveur de l’éducation financière.

 

L’éducation financière, un enjeu citoyen et un atout pour chacun

 

 

Face à un monde économique et financier complexe, chacun a besoin d’informations et chacun y a droit.
La technicité est évidente et croissante : économie globalisée, produits financiers diversifiés et souvent sophistiqués ; transactions et paiements dématérialisés… ce contexte prévaut dans tous les pays.
Une affaire de spécialistes ? Non : chacun de nous est amené au quotidien à prendre des décisions « financières », comme gérer son budget, épargner, financer un achat ou encore préparer sa retraite. Par ailleurs, chaque citoyen doit pouvoir comprendre et peser sur les débats économiques, dont l’issue peut avoir des conséquences sur sa vie courante.

 

Promouvoir « l’éducation financière » répond donc à un triple enjeu social, économique et démocratique. Des individus avertis en matière budgétaire et financière sont mieux à même de faire des choix adaptés à leurs intérêts. Des citoyens, y compris les familles en situation de fragilité financière, disposant des clés pour comprendre les débats économiques sont davantage en mesure de juger de leur pertinence.

 

Bien sûr, l’éducation financière n’est pas un outil miracle : elle ne peut être une garantie contre le surendettement ni compenser les faiblesses structurelles de revenus de certains ménages. Elle n’a pas vocation à réduire la responsabilité des professionnels du secteur financier en matière d’explication et de conseil aux clients. L’éducation financière n’enlève rien non plus à la nécessité d’une régulation et d’une supervision efficaces du secteur. Mais elle contribue à réduire le déséquilibre d’information entre le grand public d’un côté et les experts et décideurs de l’autre ; elle favorise une meilleure compréhension des sujets et l’établissement de la confiance entre acteurs. Il s’agit de mieux comprendre pour mieux décider.

 

Si la plupart de nos concitoyens n’ont pas reçu d’éducation budgétaire et financière, beaucoup estiment que cela leur aurait été utile. Par ailleurs, ils sont en attente d’informations fiables, neutres et compréhensibles. Les pouvoirs publics français ont ainsi mis en place en 2016 une stratégie publique d’éducation économique, budgétaire et financière, à l’instar de nombreux pays de l’OCDE. Elle s’appuie sur des acteurs publics – au premier rang desquels l’Éducation nationale -, associatifs et professionnels. Désignée opérateur national, la Banque de France promeut et coordonne la stratégie. En 2018, elle a été étendue aux entrepreneurs, afin de les aider dans leurs compétences économiques et financières.

 

Nous, membres du comité opérationnel de la stratégie nationale d’éducation financière, souhaitons réaffirmer les convictions qui nous unissent et notre engagement : une bonne maîtrise des connaissances de base en matière économique, budgétaire et financière est un enjeu citoyen et un atout pour chacun.

 

Ensemble, nous renouvelons notre engagement de promouvoir l’éducation financière sur l’ensemble du territoire, au service de tous nos concitoyens, dans le respect des critères d’accessibilité et de neutralité, via des supports et actions de sensibilisation ou d’information clairs et pédagogiques, et en fournissant des informations fiables sur les sujets considérés et en matière d’accès aux droits.

 

Avec l’Éducation nationale, nous nous engageons à renforcer les actions en direction des jeunes. Nous nous engageons également à poursuivre nos actions d’appui auprès des intervenants sociaux. Nous nous engageons à continuer à offrir à l’ensemble de nos concitoyens une information neutre, pédagogique et gratuite, notamment avec le portail public « Mesquestionsdargent.fr » et le site Citéco.fr. Nous nous engageons enfin à étendre ces actions aux dirigeants de TPE et PME pour les accompagner dans leurs connaissances économiques et financières.

 

Ensemble nous voulons réussir ce défi collectif : que chacun dispose des compétences économiques, budgétaires et financières de base lui permettant de prendre sur ces sujets des décisions, en indépendance et connaissance de cause.

 

Pour la Banque de France, opérateur national de la stratégie d’éducation économique, budgétaire et financière : François Villeroy de Galhau, Gouverneur

Pour l’Autorité des marchés financiers : Robert Ophèle, Président

Pour le Comité consultatif du secteur financier : Corinne Dromer, Présidente

Pour Finance et pédagogie : Florence Raineix, Présidente

Pour France ESF : Christine Scaranello, Présidente

Pour l’Institut pour l’éducation financière du public : Christian Noyer, Président

Pour l’Institut national de la consommation : Olivier Dailly, Directeur général par intérim

Pour le Secours catholique : Alain Bernard, responsable national inclusion financière

Pour l’Union nationale des associations familiales : Marie-Andrée Blanc, Présidente

Pour l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale : Joëlle Martinaux, Présidente


 

Article 1 : Réfugiés, les conditions d’une intégration réussie 

 
La question de l’accueil des réfugiés est aujourd’hui une question sociétale majeure. Au-delà des images et de l’émotion médiatique, quels dispositifs sont à l’œuvre pour accueillir dignement les personnes une fois sur notre territoire ? Quelles sont les conditions d’une intégration réussie ? Quelle place peut jouer l’éducation financière dans les dispositifs d’accompagnement ? Pour Finances et Pédagogie, accompagner ce public particulièrement fragile exige une adaptation complète des dispositifs pédagogiques.

 

 Quelles sont les conditions d’une intégration réussie ? 

Accueillir, et donner le droit aux personnes de séjourner sur notre territoire, ne suffit pas. Il faut savoir intégrer les personnes bénéficiaires d’une protection internationale, dont la culture, les traditions et les pratiques diffèrent de celles qui existent dans le pays d’accueil. La formation des réfugiés, qui couvre des domaines tels que l’orientation préparant à l’emploi, l’orientation culturelle, la formation linguistique, et/ ou la formation technique/professionnelle, aide à apaiser l’anxiété que ressentent les réfugiés, en ce sens qu’elle leur dresse un tableau plus réaliste de ce qui les attend. Elle leur fait acquérir des capacités qui leur permettent de faire face à des situations dont ils ne sont pas familiers, tout en les aidant à se projeter positivement dans la société d’accueil.

 

La formation linguistique

 
La difficulté face à la langue et plus particulièrement face à l’écrit est un frein majeur à l’insertion sociale et professionnelle des demandeurs d’asile comme des réfugiés. Comment trouver ou progresser dans son emploi, exercer ses fonctions citoyennes, accéder à une autonomie sociale et culturelle, sans maîtriser la langue du pays où l’on vit ?
Si la question de l’apprentissage de la langue est primordiale, elle doit s’articuler et être complétée par un accompagnement social et l’apprentissage d’autres compétences de base (calcul, informatique) ou professionnelles. En effet, une grande partie des personnes accueillies n’ont pas ou peu été scolarisées dans leur pays d’origine et le frein à l’insertion tient autant à la non connaissance de la langue qu’à un faible niveau de qualification.
 

L’accompagnement vers l’emploi

La question de l’intégration professionnelle des bénéficiaires d’une protection internationale représente un enjeu décisif et d’autant plus complexe qu’il concerne un public d’une extrême diversité. La mobilisation du plan d’investissement dans les compétences, lancé par le Ministère du travail pour apporter une réponse concrète au chômage des moins qualifiés, dont font souvent partie les réfugiés, vient permettre l’engagement d’actions adaptées aux différents besoins des publics visés et des bassins d’emploi qui les accueillent. 

 

 

Quels besoins en éducation financière ?

 
Pendant toute cette période de préparation à l’intégration, l’accès à l’immense majorité des prestations sociales nécessite a minima d’avoir un Livret A, voire de plus en plus, un compte courant. Condition pour pouvoir prétendre à une vie normale, consommer ce que l’on peut et avoir accès à des droits sociaux vitaux. La procédure de droit au compte existe qui consiste en une désignation d’office, par la Banque de France d’un établissement bancaire qui devra, dans les conditions prévues par la loi, ouvrir un compte de dépôt à n’importe quelle personne. Dans la pratique il n’est pas aisé pour les personnes sans revenus et sans document officiel d’identité d’en bénéficier.
 
Avec la loi du 29 juillet 2015 relative au droit d’asile, l’ADA (allocation demandeur d’asile) est versée directement sur une carte rechargeable prépayée. Il s’agit d’une carte de paiement qui autorise uniquement les règlements effectués dans des commerces équipés d’un terminal spécifique.
 

Au-delà de ces questions de droit bancaire, acquérir des repères en matière de gestion financière est une des conditions d’une intégration réussie. C’est la raison pour laquelle F&P travaille en partenariat avec des centres d’accueil et d’hébergement, des associations ou des programmes d’expérimentation et met en œuvre son ingénierie pédagogique, rompue aux publics fragiles, pour inclure dans les formations et les accompagnements proposés, cette dimension d’éducation financière, de formation à la notion et à la culture du budget.

 

ZOOM : 

VU DE SUÈDE

 

 

Comment mettre en place une formation harmonisée sur les questions d’argent dont puisse bénéficier un maximum de migrants ? La question de la formation des relais est incontournable. Voilà l’enseignement que nous pouvons tirer de la politique d’éducation financière menée en Suède depuis une dizaine d’années. 
 
Il y a une dizaine années, l’autorité des marchés financiers suédoise (Swedish Financial Supervisory Authority FSA) s’est penchée sur la question de l’intégration des nouveaux arrivants. Dès lors que ceux-ci ont reçu un numéro d’identité, ils devaient obligatoirement suivre des cours de suédois (Swedish for Immigrants – SFI).

S’il existait bien des conseillers budget et finances dans tout le pays, tous les groupes de nouveaux arrivants ne recevaient pas systématiquement des informations sur le fonctionnement de l’argent; cette thématique n’étant pas inscrite dans le curriculum SFI.

Le FSA a pris alors l’initiative de créer du matériel éducatif à l’attention des enseignants de langue, sur le sujet de la gestion budgétaire et bancaire, avec un vocabulaire adapté. Avec le soutien de la radio nationale, un tour des grandes villes du pays a été organisé pour promouvoir ces supports (gratuits) et rencontrer les enseignants. Le retour sur cette expérience a été positif tant en termes quantitatifs (nombre de commandes), qu’en termes qualitatifs (retour des enseignants).

Notre partenaire : l’expérimentation HOPE et le groupe ID’EE 

 

Questions à Sophie Luciani, responsable de l’agence ID’EE Interim.

Qu’est-ce que le groupe ID’EES ?

 

Le groupe ID’EES, dont le siège est à Chenove en Côte d’Or, comprend à la fois des entreprises d’insertion et des entreprises de travail temporaire d’insertion. Il se compose notamment de 38 agences d’intérim d’insertion déployées sur l’ensemble du territoire national et 6 entreprises d’insertion.

 

Qu’est-ce qu’une entreprise de travail temporaire d’insertion ?

 

Une entreprise de travail temporaire d’insertion est une entreprise soumise au même cadre juridique que les entreprises d’intérim classiques. Mais elle propose à des intérimaires, qui ont des difficultés d’accès à l’emploi, tout un accompagnement socio-professionnel, sous la forme d’un parcours de 24 mois. Nous travaillons par exemple avec des seniors, des jeunes primo-demandeurs d’emploi qui ont peu d’expérience et de qualification, des demandeurs d’emploi de longue durée, et aussi avec des personnes qui vivent en France depuis peu de temps, dont certaines sous statut de réfugiés.

 

Comment travaillez-vous avec le public des réfugiés ?

 

Nous utilisons beaucoup le levier formation. Aux personnes qui n’ont pas le niveau suffisant en français pour accéder à l’emploi, nous allons donc proposer des formations métiers associées à l’apprentissage de la langue française, à condition que nous ayons au préalable repéré que la personne présentait un profil intéressant pour l’une ou l’autre de nos entreprises partenaires. Nous travaillons toujours dans une logique tripartite : accompagner nos intérimaires, tout en répondant aux besoins des entreprises.

 

Qu’est-ce que l’expérimentation HOPE ?

 

À Dijon, en 2017, le FAF-TT (Fonds d’Action Formation du Travail Temporaire), notre OPCA, nous a proposé de nous associer à l’expérimentation HOPE (Hébergement Orientation, Préparation à l’Emploi), réservée aux personnes sous-statut de réfugiés pour faciliter leur intégration dans la société française et leur insertion dans l’emploi. Dans ce cadre-là, nous avons accompagné trois groupes entre 2017 et 2019. Après une phase d’apprentissage du français de 400 heures, les stagiaires ont suivi une formation métier, toujours accompagnée de cours de français, et ont bénéficié d’une mise à l’emploi via l’intérim d’insertion. Le public était orienté par l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) et la formation assurée par l’AFPA. La mission d’ID’EES Intérim s’est concentrée sur l’accompagnement global du début jusqu’à la fin du parcours : aide aux démarches administratives, recherche de logement, aide à la mobilité. Nous étions là aussi pour donner aux stagiaires les codes indispensables : qu’est-ce qu’un contrat de travail, qu’est-ce qu’une mission intérim. Avec eux, nous avons également travaillé sur tout ce qui est prévention des risques et sensibilisation à la sécurité. Et puis, nous étions chargés de rechercher des entreprises à même de les accueillir en stage, et à l’issue de la formation de présenter les candidatures à notre réseau d’entreprises partenaires.

 

Quels résultats avez-vous obtenus ?

 

Entre fin 2017 et septembre 2019, sur les trois groupes que nous avons accompagnés, nous avons eu 66% de sortie dynamique, vers l’emploi : un taux équivalent à celui que nous avons avec nos publics classiques. On peut d’autant plus se réjouir de ces résultats que l’expérimentation a été menée auprès de publics que nous n’avions pas rencontrés préalablement et dont les projets professionnels ne correspondaient pas nécessairement aux besoins immédiats des entreprises.

 

Comment s’est engagé le partenariat avec F&P ?

 

Un directeur de Caisse d’Epargne m’a entendu un jour intervenir au conseil d’administration du MEDEF pour présenter l’expérimentation HOPE. Il s’est dit que ça pourrait être intéressant pour F&P de mettre en place des ateliers budget dans ce cadre-là.

 

La dimension budget faisait déjà partie de l’accompagnement socio-professionnel proposé par le groupe ID’EES car nous savions que ces publics allaient passer d’une phase de formation, pendant laquelle ils bénéficiaient d’un hébergement à moindre cout à l’AFPA tandis qu’ils étaient salariés à temps plein, à une phase post-formation où ils devraient assumer les charges d’un logement autonome, sans garantie de travail à temps plein, puisqu’étant dépendants des missions intérim qui leurs seraient proposées.

 

F&P a permis à nos intérimaires de mettre en place des repères concrets sur la base d’ateliers budget, et à partir du moment où ils seraient en logement autonome, de pouvoir anticiper ce qu’ils auraient à payer, et ce que ça représente par rapport à leur salaire.

 

Nous travaillons actuellement à la mise en place d’une nouvelle expérimentation HOPE sur Dijon.
Si nous réussissons à concrétiser ce projet, nous intégrerons les ateliers budget de F&P le plus tôt possible pendant leurs parcours.

Convaincus de sa pertinence et de son importance, nous l’avons dès à présent proposé au cours d’une formation destinée à des publics accueillis en CADA, (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) également appelés à évoluer vers du logement autonome.

ARRET METIER :

 

QUESTIONS À JOCELYNE BEAUNÉE, CORRESPONDANTE FINANCES ET PÉDAGOGIE EN BOURGOGNE-FRANCHE-COMPTÉ

 

Depuis début 2019, l’antenne F&P de Bourgogne-Franche-Comté intervient dans le cadre de l’expérimentation HOPE (Hébergement Orientation Préparation à l’Emploi) menée par l’agence ID’EES INTERIM dont l’objectif est l’insertion des réfugiés dans la société française et dans l’emploi.

 

 Comment travaillez-vous avec ce public spécifique ?

Je travaille avec des groupes de 6 à 8 personnes, pas forcément homogènes en termes d’origine géographique. Ce sont souvent des jeunes d’une vingtaine d’années, en France depuis environ deux ans. Avant chaque atelier, je m’enquiers, auprès de la responsable du programme, du niveau de maîtrise de français des personnes qui constitueront le groupe pour pouvoir adapter mon niveau de vocabulaire. Je décide aussi de ce sur quoi je mettrai l’accent, en fonction des besoins spécifiques du groupe.

Je démarre l’atelier en interrogeant les participants sur le mot budget et ce qu’ils mettent derrière. Pour la plupart, la notion est connue et on liste ensemble tout ce qu’il contient : les revenus, les charges, les charges fixes. Ensuite, on regarde ce que ça donne concrètement dans la vie de tous les jours à travers un jeu, dont l’objectif est d’avoir une vue d’ensemble de toutes les charges qu’il y a à payer et de ce qui reste pour les loisirs. L’idée est de les sensibiliser à graduer leurs dépenses par rapport à leurs revenus.

J’utilise pour ce faire deux jeux : une déclinaison du jeu de l’oie et un jeu de cartes. Outils dont je me sers également auprès d’autres publics mais que j’adapte ici pour ce public spécifique. Par le biais des cartes, les participants échangent également des trucs et astuces qui peuvent faciliter leur quotidien. Je me souviens notamment d’un atelier où, autour de la carte téléphone, les participants ont échangé leurs astuces pour appeler leur famille restée au pays à moindre coût.
 
Aider, soutenir, éduquer, être au service d’une clientèle fragile correspondent aux valeurs et à la vocation première de F&P. La question des réfugiés est aujourd’hui une question sociétale prégnante. C’est la raison pour laquelle, il nous a semblé naturel de nous impliquer dans cette expérimentation.

Actualités

Agrément Esus 

 

 

 

Depuis le 14 novembre dernier, F&P est agréée comme entreprise solidaire et d’utilité sociale ESUS. Cet agrément permet une reconnaissance auprès des pouvoirs publics et donne accès aux financements privés (notamment issus de l’épargne salariale solidaire) et à des dispositifs locaux d’accompagnement.

Découvrez l’exposition Paroles d’argent

 

 

Du 7 au 22 octobre 2019, F&P a mis à disposition l’exposition Paroles d’argent au sein de l’Annexe de la Caisse d’Epargne à St Etienne.

12 panneaux pour découvrir l’histoire et l’utilité de l’argent à travers l’histoire. Cette action s’inscrit au coeur de la mission de F&P : sensibiliser à la pédagogie de l’argent et à la gestion budgétaire.

 

En avant-première, 60 élèves du BTS Négociation, Digital et Relations Commerciales du Lycée Honoré d’Urfé à St Etienne, partenaire CELDA, ont découvert l’exposition, présentée par Yaël Schmitt, correspondant F&P.

 


 

 

Application Pilote Budget : la V2 est lancée.

 

 

 

Initiée en février 2018, l’application Pilote Budget a aujourd’hui dépassé les 23 000 téléchargements. Forts de ce succès, les acteurs à l’origine du projet ont mis en ligne une nouvelle version, encore plus accessible et ergonomique.

Disponible depuis début octobre, elle est téléchargeable sur Applestore et Playstore https://apps.apple.com/fr/app/pilotebudget/id1335367675

Pour Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.theschoolab.pilotebudget&hl=fr  

En parallèle, un projet de porte-monnaie phonique est également à l’étude.La création de cette application complémentaire pourrait permettre de saisir, par commande vocale ou manuelle, l’ensemble des dépenses quotidiennes et de suivre ainsi l’évolution de son reste à vivre.

 


 

Évolution, révolution, l’éducation financière à l’ère du digital

Le 23 octobre 2019, Patrice Cros, Directeur de F&P, est intervenu à Bruxelles lors de la conférence organisée par le GECE/WSBI sur le thème « évolution, révolution, éducation financière à l’ère du digital. » Il est revenu sur les possibilités d’innovation qu’ouvre le numérique en matière d’éducation financière. « La relation entre l’éducation numérique et l’éducation financière est une relation spéciale». C’est pourquoi « le rôle des pédagogues et des facilitateurs sera crucial dans la transformation numérique », a souligné M. Cros.

 


F&P à la journée mondiale de l’épargne

Le 7 novembre dernier, à Rabat, Florence Raineix, présidente de Finances & Pédagogie, est intervenue lors de la conférence organisée par le groupe Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc sur la thématique « L’éducation financière à l’ère de la digitalisation : un levier pour la promotion de l’épargne ». Devant un public d’acteurs économiques, publics et privés, elle a mis en relief le véritable défi que représente le digital en termes de gestion de l’argent au quotidien. S’il peut être un outil de simplification et d’optimisation, il est aussi synonyme de « double peine » pour ceux qui se trouvent fragilisés à la fois dans leur usage de l’argent et dans celui du numérique. Comme elle l’a rappelé, il est plus que jamais nécessaire d’aborder les sujets « classiques » de l’éducation financière en intégrant le prisme des outils numériques. Une structure comme F&P se trouve naturellement en première ligne pour lutter contre ces multiples fractures.

Les réunions nationales de Finances & Pédagogie en Belgique

 

 

Du 12 au 14 novembre, l’ensemble des collaborateurs de F&P a été accueilli à Bruxelles au sein du Groupement européen des Caisses d’Épargne et des Banques de détail. Sur place, une visite du parlement européen a été organisée au cours de laquelle le groupe a pu s’entretenir avec la députée européenne Valérie Hayer, membre de la commission des budgets. Des échanges ont également eu lieu avec Quentin Martens de la Fondation Roi Baudoin, sur le sujet de l’exclusion numérique.

 

Concours Apprendre la Bourse 36ème édition

 

Lors de l’édition 2019-2020, près de 30 000 équipes et plus de 100 000 participants (élèves et étudiants) ont expérimenté dans des conditions réelles la gestion d’un portefeuille boursier (capital fictif). Sur deux mois et demi, ce sont près d’un million d’ordres qui ont été passés. Les gagnants sont désormais connus ;

 

Les lauréats du plus important programme européen d’éducation financière sur la bourse, viennent d’être désignés. En France, il s’agit, dans la catégorie élèves, de l’équipe des « Panthères noires » du lycée André Malraux de Montataire. Pour les étudiants, les coéquipiers des « Nikao » de ce même établissement du Val d’Oise ont fait la différence. Un beau doublé pour la région des Hauts de France, conforté par la victoire dans la catégorie développement durable, des « Bourstreet » du lycée Montalembert de Doullens.

 


 

De nouveaux collaborateurs à F&P

Basé à Poitiers, Régis Dugast est le nouveau contact de l’association sur la région Aquitaine Poitou-Charentes. regis.dugast@ceapc.caisse-epargne.fr/06 99 27 84 09

 

Au sein du national, Gisèle Salmon partira à la retraite à la fin d’année et Déli Royo a rejoint l’équipe en tant que responsable « Partenariat-développement ».